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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:10


La vallée des roses de Kelâa M'gouna

 




Le rosier à parfum fait florès dans la région de Kelâa M’Gouna. Au pied de l’Atlas, à proximité des gorges de Dadès, se love la Vallée des Roses. La vallée de la Rosa Damascena, dont la culture essaime sur des milliers de kilomètres. 3 500 kilomètres linéaires  dédiés à la Rose rose, la reine des fleurs. Symbole de la contemplation dans la mystique musulmane. Symbole de la coupe de vie, de l’âme, du coeur, et de l’amour en Inde. Symbole du don de l’amour. 3 500 tonnes de brassées de roses fraîches, soit près de 32 millions de tiges ont ainsi été cueillies en 2001-2002, dans la Vallée des Roses.


Mais pour l’atteindre cette vallée, il faudra  vous rendre à Ouarzazate, et franchir pour cela le Tizi-n-Tichka, le plus haut col d’Afrique. 2 900 mètres d’une sinueuse ascension à la conquête de la montagne sacrée : l’Atlas. Et là-haut, plus près du ciel, apercevrez-vous dans le lointain le mont Toubqal, le plus haut des sommets d’Afrique du Nord, avant de rejoindre Ouarzazate, puis El Kelaâ M’Gouna, là où se distille l’essence et l’eau de la sublimée rose. Ailleurs, sècheront les pétales de velours et les délicats boutons, pour bientôt exhaler leurs fragrances. Les roses parfumeront aussi le ghassoul, argile brun séché que l’on utilise au hammam, pour redonner à la peau son velouté de soie.

 

  

 

A terre rêche, plante à épine

 

Fleur à épine, la rose n’en sera pas moins douloureuse pour les mains qui la cueilleront. Car la Rosa Dolorosa est défendue par des armées d’aiguilles. "Il n’y a pas de roses sans épines" dit le proverbe.


 

Un bouquet de parfums so glamour


A Kelaâ M’Gouna, « la Forteresse des M’Gouna », les alchimistes extrairont de la reine des fleurs la substantifique essence, la quintessence. 2 500 à 3 500 kg de roses pour remplir goutte par goutte un flacon d’un litre de ce précieux nectar de Rosa Damaskina. En note de tête, de fond ou de coeur, la rose de Ouarzazate entrera dans la composition de bien des parfums. Et bientôt, les perles de rosée seront déposées au creux du cou des belles de jour, des belles de nuit. Et feront tourner la tête.

Le corps ainsi irisé par les capiteuses senteurs sera révéré avec la passion et l’attention qui sied à la créature du grand architecte de l’univers. « Au Maroc, le corps est sacralisé. C’est le réceptacle de la divinité. Ce qui est honorable, c’est d’être beau, c’est d’être en bonne santé » souligne Mahjouba. « Les produits cosmétiques représentent la féminité. Ce sont les signes de parure. Ils constituent une source d'émotion esthétique toujours renouvelée » confirme la Société Oulrose de Kelaâ M’Gouna.

L’on comprendra, dès lors, pourquoi l’on distille avec autant d’égard et de talent la belle et fragile rose dans la capitale de la rose et du Moussem éponyme.

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Tableau de l'artiste marocaine Naïma El Melkaoui


La brise au printemps sur le visage de la rose : c’est charmant !

Parmi les fleurs le visage de la jolie qu’on chérit : c’est charmant !

Parler du jour qui est parti : ce n’est pas charmant !

Fais la fête ! Tais-toi sur le jour passé ! Le jour qui est : c’est charmant !

 

                                Omar Khayam, Rubayat


Révérée la rose, dans toutes les civilisations. En Perse, la rose d’Ispahan qu’offre le bouquetin symbolise, depuis 3700 avant JC, l’amour, et avec lui le premier jour du printemps.

Dans la région de Ourzazate, elle sera célébrée des jours durant, comme autant d’hymnes à la beauté magnifiée de l’aimée, de l’aimante. Au pays de la Rosa Damascena, à Kelaâ M’gouna, c’est en mai qu’on l’encense cet atour de l’amour, ce halo parfumé qui exacerbe la grâce féminine et dont se parera celle qui embrasera bientôt le coeur de l’amant, celle par qui la flambée du désir jaillira. Car il en est du parfum comme il en est de l’amour, au pays de la rose. Une infinitude d’effluves qui magnifient le transport des sentiments.

La carte de tendre s’effeuille à Ouarzazate. Elle décline ces sentiments dont les poètes et les musiciens ont tant de fois caressé l’intimité, tant de fois exalté le souvenir durant les Moussem.


Abstr011

 Naïma El Melkaoui


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