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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 20:35

 

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"Plaidoyer des agences marocaines pour une concurrence loyale"

A quelques jours de l'inscription des candidats au pèlerinage à la Mecque pour les saisons 2010 et 2011, entretien avec Lahbib El Eulj, Président de la FNAVM, Fédération nationale des agences de voyages du Maroc.

 

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  30  mars 2010
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 07:36

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"Entre Kasbah centenaires et vallée florissantes, Ouarzazate fait son cinéma"

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8 mars 2010
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 12:19

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"Rabat : Commercialisation du programme immobilier Bab Al Bahr"

3 mars 2010

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 08:06

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"Maroc : Des séjours sur mesure dans la medina de Fès"

26 février 2010

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 20:39

 

 

Montée en puissance de l’industrie de pointe


  Paru dans Arabies, Mensuel du monde arabe et de la francophonie - Janvier 2010


TIC, biotechnologie, aéronautique, agriculture : au Maroc, les programmes destinés à la création d'entreprise se multiplient et concernent désormais presque tous les secteurs. Exemples...

 

 

 

casablanca 2C’est au siège de la compagnie d’assurances CNIA, dans un immeuble flambant neuf situé sur l’une des artères principales du quartier d’affaires de Casablanca que Khalil Azzouzi, directeur de Sherpa Finance et du Fonds de capital risque Dayam reçoit les candidats à la création d’entreprises. Dans des locaux spacieux et à l’esthétique conçue par l’un de ces virtuoses marocains du design, le directeur général étudie la recevabilité des projets de ceux qui se destinent à être de futurs dirigeants et sollicitent à cet effet un appui. « Nous apportons l’expertise, travaillons sur le business modèle, la stratégie et sur la mise en réseau. Nos critères de sélection de projets sont l’innovation, le potentiel de croissance, la rentabilité, la création d’emplois et la dimension internationale du projet » explique ce détecteur de talents qui compte à son actif vingt années d’expérience dans les secteurs industriel et financier. Et qui est de surcroît diplômé des Ponts et Chaussées Paris et de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises de Casablanca.

Au début, le postulant à la création d’entreprise est accompagné par Sherpa Finance, une entité à vocation citoyenne sponsorisée par le groupe Saham et présidée par Moulay Hafid Elalamy, président sortant de la CGEM -Confédération Générale des Entreprises du Maroc. Saham a été créé en 1995. Depuis cette date, la groupe a connu une croissance appréciable qui s’est traduite par une fusion entre les compagnies d’assurances CNIA et ES SAADA. Il s’est diversifié dans les télécommunications, la logistique, la distribution, le télé service et l'offshoring et participe de cette volonté de soutenir une économie innovante et performante via la création d’entreprises. Le groupe est aujourd'hui le 4ème opérateur dans son secteur. « L’innovation est la clé de voûte du développement. Nous souhaitons ainsi, par l’action d’accompagnement en phase de création et post-création de projets entrepreneuriaux à forte valeur ajoutée, créer une émulation qui sera profitable à l’économie du Maroc » précise Khalil Azzouzi. Les projets soutenus sont positionnés sur des segments divers et variés dont les TIC, les biotechnologies, l’aéronautique, l’aérospatial, le e-business ou encore l’agro-industrie.

Une fois passé avec succès l’épreuve de la viabilité du projet au niveau du comité de Sherpa Finance, c’est le fonds d’investissement Dayam (de l’arabe « permanent ») qui prend le relais. Ce capital-risqueur constitué d’un comité d’investissement est formé par les actionnaires du fonds de CNIA, et d’autres. Il évalue l’opportunité d’une prise de participation dans le capital de la jeune entreprise. Cette année 2009, Dayam a ainsi retenu et soutenu trois projets, positionnés respectivement sur le matériel nautique, le géo spatial, et sur l’e-business. Il existe à ce jour au Maroc plus d’une quarantaine de fonds d’investissement dédiés principalement au développement et au retournement.

S’agissant du profil des candidats à l’aventure entrepreneuriale, ils proviennent pour partie du Maroc, mais viennent également d’ailleurs, et notamment de France, d’Allemagne et des Etats-Unis. Protenia SA, première société de biotechnologies marocaine, est l’une des entreprises à avoir bénéficié par le passé de l’implication active d’un fonds d’amorçage relevant de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), de l'appui de Bank Al Amal  et de l'université Al Akhawayan. Implantée à Ifrane, sur le Technoparc de l’université, elle est à présent dotée d’un environnement favorable au développement de son activité. Abdeslam Choua, Consultant industriel fondateur d’Uptek Partners et Hakim Kharrat, Pdg de MilleGen, une société toulousaine spécialisée en ingénierie des anticorps, en sont les cofondateurs. Ingénieur et chercheur dans des pôles d’excellence en France et en Allemagne, ils sont tous deux d’origine marocaine, et ont pris la mesure, dès 2005, des importantes mutations économiques à l’œuvre au Maroc. Ainsi ont-ils décidé de développer leur activité de l’autre côté de la Méditerranée en profitant des divers avantages liés à l’encouragement des investissements mis en place par le gouvernement marocain, via notamment l’exonération de l’impôt sur le bénéfice (IS) sur les exportations pendant les cinq premières années et l’abattement de 50% sur l’IS les cinq années suivantes.  

 

Promotion de l’innovation. Pour soutenir la montée en valeur des produits et services des entreprises, diverses mesures visant à la consolidation de la gouvernance public/privé et de son cadre légal ainsi que du financement et du soutien aux initiatives innovantes ont également été décidées par la monarchie chérifienne. L’objectif est de produire 1000 brevets marocains par an à partir de 2014. Il est également convenu de mettre en place des clusters (plates-formes de regroupement des entreprises, universités et centres de recherche). Cinq projets ont d’ores et déjà été retenus : Rabat Technopolis, Casablanca nearshore, Fès, Tanger Free Zone et Oujda. « L’innovation sous-entend la création de valeur ajoutée à travers la création de nouvelles opportunités, de nouvelles approches d’implémentation et de nouvelles manières d’attaquer les marchés, en passant le plus rapidement possible de la conceptualisation à la commercialisation » déclarait Mohamed Horani, président de la Cgem, lors du premier Sommet de l’innovation, en juin, à Skhirat. Parallèlement, le pays s’attache à la valorisation de la recherche et à l’amélioration du champ de la formation professionnelle, de sorte que cela soit profitable aux entreprises. Une nouvelle école d’ingénieurs en partenariat avec l’Ecole Centrale de Paris et un institut des métiers de l’aéronautique à Casablanca font ainsi partie des priorités. Tout comme « Initiative Maroc Innovation », une instance collégiale à laquelle participe les administrations, les universités, les entreprises et les opérateurs financiers.

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Emergence industrielle. Depuis plus de dix ans, le Maroc s’est engagé dans un colossal et multidimensionnel plan de développement de son économie, n’hésitant pas pour cela à prendre les décisions qui s’imposaient pour optimiser des pans entiers de ses activités industrielles et pour en créer de nouvelles. Sept « champions nationaux » ont de cette sorte été retenus pour positionner l’industrie marocaine sur des moteurs de croissance. Il s’agit de l’offshoring, de l’automobile, de l’aéronautique, de l’électronique de spécialité, de l’agroalimentaire, des produits de la mer et du textile. Ceci s’insère dans le Pacte national pour l’émergence industrielle 2009-2015, via le plan « Industrie horizon 2015 », qui a été  présenté en juin 2009 au Souverain, par le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami. Ce contrat-programme pour l’industrie prévoit un encouragement à 50 PME sous la forme d’une prime à l’investissement appelée « Imtiaz » (de l’arabe « excellence »), et versée annuellement par l’Etat. D’autre part, est également programmé un mécanisme d’aide baptisé « Moussanada » (de l’arabe assistance), qui consiste en un soutien technique et managérial à 500 entreprises, ainsi qu’à des accès à des lignes de financement. L’intention est de remodeler le profil des PME de sorte que leur compétitivité soit accentuée, et d’inciter également à la création et à la transmission des PME.  Par ailleurs, le lancement du « Plan vert » pour le développement et la modernisation de l’agriculture au Maroc couplé au « Plan azur » pour le développement du secteur du tourisme et au contrat programme pour l’artisanat devraient amplifier la dynamique de croissance du Maroc à l’horizon 2020.

Pour l’heure, l’industrie assure 1,2 millions d’emplois et s’adjuge 50% des exportations. Avec ces nouvelles mesures et des zones dédiées au développement industriel dans différentes régions du Maroc, nul doute que l’économie du pays va être propulsée sur le devant de la scène méditerranéenne. A fortiori grâce à l’ensemble portuaire de Tanger et à son extension dont l’ossature se configure à une vitesse impressionnante. « Le développement de Tanger-Med donne en effet au Maroc un véritable avantage compétitif au niveau logistique au même titre que les accords de libre échange qui permettent l'ouverture sur les marchés européen et américain » expliquait Ahmed Reda Chami, en juin dernier à Paris, lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace « Le Bourget ». En atteste l’annonce faite au printemps dernier par le constructeur automobile Renault, de l’entrée en production dès 2012 de son usine implantée à Tanger. De la même manière, le directeur général d’APM terminals Tanger -une filiale de Maersk spécialisée dans le transbordement qui a investi 140 millions d’Euros sur place pour ouvrir en 2007 un terminal- confirmait-il à même époque que « le détroit de Gibraltar est un carrefour stratégique entre l’Asie, l’Europe et le marché africain ». Ce que valident également MSC et CMA CGM, les autres poids lourds du transport maritime, qui se sont également actifs sur les lieux. L’aéronautique qui compte 73 entreprises a également élu domicile  dans la zone franche de Tanger. Erigée en secteur prioritaire par le Plan Emergence, cette activité qui se développe à la vitesse grand V s’est positionnée à l’aéropôle de Casablanca. C’est du reste la zone industrielle de référence.

Toujours au rang des priorités, les parcs dédiés aux activités de services informatiques, de traitement des données et des processus commerciaux tels qu’il en existe en de multiples endroits. Fès shore est l’une de ces plateformes.

 

Ainsi dotée des infrastructures idoines et positionnée sur des segments innovants autant que porteurs, l’industrie marocaine peut à présent accéder à de nouveaux marchés tels que les Etats-Unis, le Japon, les pays scandinaves et arabes. Elle peut aussi compter sur son industrie cinématographique, pour se démarquer à l’international sur ce marché de niche qui n’en demeure pas moins économiquement attractif. En une vingtaine d’années, une véritable industrie s’est en effet créée au Maroc, en partenariat avec les studios hollywoodiens qui sous-traitent tout ou partie de leurs méga productions. Pas moins d’un millier de films et de séquences vidéo ont ainsi été tournés. Avec à l’affiche, Babel, Les dix commandements, Alexandre, Le Diamant du Nil, Cléopâtre, Astérix et Obélix.... D’autre part, les productions nationales font également florès, avec au box office des films plébiscités par un public marocain dont l’affluence va s’amplifiant. Pour preuve, en 2008, les 40 films marocains sortis en salle ont été vus par 443.000 spectateurs et ont généré 10 6426 98 dinars de recettes.



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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 22:26

A la conquête du monde




Quand Tanger-Med fait des émules ! En Méditerranée ou dans l'océan atlantique, les ports marocains affichent des ambitions à la hauteur de la position stratégique du royaume chérifien.

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Le Maroc, qui comptabilise à lui seul 34 ports -dont 13 sont ouverts au commerce international- est en pole position pour prendre le leadership des opérations de navigation en Afrique et en Méditerranée. Et plus encore, avec Tanger Med, pour partir à la conquête du grand international.

Avec ses 3 600 kms de côtes réparties sur sa double façade maritime -méditerranénne et atlantique - le Maroc bénéficie d’une situation exceptionnelle qui lui permet d’organiser la presque totalité de ses échanges extérieurs (95 %) par voie d’eau. Conscientes de cet atout, les autorités s’activent au développement de son activité portuaire pour optimiser le flux de ses échanges avec le monde. Et renforce son attractivité par son adhésion aux conventions de libre échange avec l’Union Européenne, les USA, la Turquie, les Pays Arabes, et à l’OMC. L’ouverture sur le marché intérieur méditerranéen et sur le grand international s’accompagne également d’une réforme conséquente du secteur portuaire.
« La politique menée par le Maroc pour accroître la compétitivité des ports de commerce est basée sur l’encouragement de l’initiative privé. A cet égard, une réforme du secteur portuaire est entrée en vigueur en décembre 2006, dans l’objectif de rehausser la compétitivité des ports marocains par rapport aux standards internationaux, et d’améliorer par conséquent la compétitivité du commerce extérieur du pays » atteste Jamel Mohammed Benjelloun, directeur de l’ANP, l’Agence Nationale des Ports du Maroc. Une politique qui corrobore de surcroît l’option prise à l’échelle mondiale de favoriser la navigation pour réduire les coûts et augmenter la productivité des opérations d’import-export -en limitant dans le même temps l’augmentation des émissions de CO2.
Pour conforter leur place de leader sur l’échiquier du commerce maritime atlantico-méditerranéen, les autorités marocaines ont confié l’administration de tous les ports -sauf celui de Tanger- à l'Agence nationale des ports du Maroc (ANP). Sa mission : réguler le secteur portuaire, octroyer concessions et autorisations, assurer la maintenance et le développement des ports nationaux. La partie prestations commerciales, incombe quant à elle à la
Société d’exploitation des ports (SODEP), ainsi qu'à la société Marocaine des Ports SOMAPORT et à d’autres opérateurs publics et/ou privés concessionnaires de terminaux portuaires.
Quant à la gestion du transport maritime et des services portuaires, elle a été attribuée en 2007 au groupe maritime CMA-CGM, troisième armateur mondial dans le transport de conteneurs. Ses services réguliers desservent les ports d’Agadir, de Casablanca, et celui de Tanger aujourd’hui doté d’un nouveau terminal portuaire. « Concernant les marchandises, le Maroc dispose de lignes sur l’axe atlantique en direction du Portugal, de l’Espagne, de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, et sur l’axe méditerranée avec l’Espagne, l’Italie et Malte » précise le groupe. Des rotations sont également effectuées avec Nouakchott (Mauritanie), Dakar (Sénégal), Banjul (Gambie), Freetown (Sierra Léone) et Monrovia (Libéria). Le transport de passagers occupe, lui aussi, une place importante et ce trafic est en pleine progression.
En septembre 2007, le trafic portuaire national atteignait 54,1 millions de tonnes, soit une progression de 6,3 % par rapport à l’exercice précédent. Une hausse qui s’explique par l'augmentation de 6,6 % des importations et de 5,9 % des exportations.

fr_Image_25.jpgTanger Med, le hub de la Méditerranée. « Posée comme en vedette sur la pointe la plus au nord de l’Afrique » écrivait Pierre Loti en 1889, Tanger est en position de force pour dynamiser les échanges atlantico-méditerranéens. « La méditerranée est devenue un espace de transit considérable avec des trafics incessants de marchandises se déplaçant entre le canal de Suez et le Détroit de Gibraltar. Près de 20 % des flux mondiaux de conteneurs traversent actuellement le Détroit de Gibraltar sur l’axe Est–Ouest. Les flux de transit permettent de renforcer la fonction « carrefour » de la Méditerranée en lui assurant une meilleure intégration logistique avec la zone Asie Pacifique, avec l’Europe du Nord et avec le continent américain » déclarait en décembre 2007 Saïd El Hadi, Président du directoire TMSA, l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée.
Porte du Maroc et de l’Afrique, la ville blanche s’organise pour devenir le principal centre d’affaires international du bassin sud méditerranéen, avec Tanger Med, le plus grand port de transbordement africain. Situé sur la rive sud du Détroit de Gibraltar, c’est le projet phare. Ancré au Top mondial des ports en eaux profondes, il comptera parmi les principales plateformes portuaires à conteneurs en méditerranée et en atlantique. Intégré dans un circuit logistique international, il rayonnera sur l’Europe de l’Ouest, l’Afrique et la Côte Est de l’Amérique.
Le complexe portuaire comprend trois terminaux à conteneurs d’un tirant d’eau de 16 à 18 mètres, un terminal à hydrocarbures, un port roulier avec 4 postes Ro-Ro pour le transport de poids lourds ou de remorques, un terminal céréalier et un autre pour les hydrocarbures, ainsi que trois zones franches d’activités industrielles, logistiques et tertiaires.
« Fer de lance d’une plateforme intermodale efficace, le Port de Tanger Med offre des installations ultramodernes et des services de tout premier plan » atteste TMSA. Les grands groupes et les entreprises étrangères l’ont compris en s’implantant dans la zone franche. L’on annonçait d’ailleurs en janvier 2008 la signature d’un accord avec Renault, pour la réalisation d’un projet d'implantation d'un complexe industriel dans la free zone de Tanger Med.

Chiffres clés Tanger-Med.
Situé à 15 kms de l’Europe
Coût du projet : 155 millions d’Euros
Zone de chalandise de proximité : 600 000 millions de personnes
Trafic annuel prévisionnel d’ici 2015 : + de 8 millions de conteneurs EVP
7 millions de passagers
700 000 camions
2 millions de véhicules
10 millions de tonnes d’hydrocarbure

Le développement de la marine marchande va crescendo. Onze ports sont dédiés au commerce. Il s’agit de Nador, Tanger, Kénitra, Mohammedia, Casablanca, Jorf-Lasfar, Safi, Agadir, Tan Tan, Laâyoune et Dakhla.
Le complexe portuaire de Casablanca, au carrefour des grandes lignes de transport maritime, traite près de 35% des échanges extérieurs du Maroc, et notamment avec la Chine qui comptait pour environ 50% dans les flux de marchandises, en 2006. C’est à la fois un port de commerce (Ro-Ro, céréales, agrumes, primeurs, ciments, huiles, charbon, phosphates…), de tourisme et de pêche. Il dispose en outre d’un chantier naval.
Jorf Lasfar est l'un des grands ports minéraliers d'Afrique. Il est essentiellement affecté à l’import-export de produits phosphatiers, énergétiques et conventionnels (phosphates, engrais, charbon, soufre, acides et ammoniac, hydrocarbures, gaz…) et sera prochainement équipé d’un parc industriel. Mohammedia est quant à lui le premier port pétrolier et cumule également une activité de pêche. Le complexe portuaire d’Agadir est -entre autres activités- la plaque tournante du commerce d’agrumes, avec plus de 4000 tonnes de marchandises exportées en Europe et au Canada. Et Laâyoune, l’un des premiers ports de pêche et premier port sardinier d’Afrique, avec près de 40 % du tonnage des débarquements nationaux de la pêche côtière et artisanale en 2005. A noter également qu’on y exporte du sable.

Ports de pêche : une orientation halieu-industrielle. La pêche n’est pas une activité subalterne au Maroc, loin s’en faut. Le potentiel halieutique est en effet l’un des plus riches du monde. « La production est passée à plus d'un million de tonnes en 2001. Les exportations des produits de la mer rapportent annuellement à l'économie un milliard de dollars et représentent 15 pour cent de la valeur totale des exportations » confirme le Ministère marocain des pêches.
Onze ports sont dédiés à la pêche -Ras Kebdana, Al Hoceima, Jebha, M’diq, Ksar Sghir, Larache, El Jadida, Essaouira, Sidi Ifni, Tarfaya et Boujdour- auxquels s’ajoutent certains ports polyvalents. L’activité est structurée pour l’exportation de ces ressources qui approvisionnent les étals des marchés du monde. Les poissons en conserve sont ainsi destinés principalement aux clients d’Europe avec 44 % du total exporté, d’Afrique (40 %), et dans une moindre mesure du Moyen Orient et d’Amérique.

Vitesse de croisière pour les ports de plaisance. Saidia, Kabila, Restinga-Smir, Asilah, Sables d’or, Bouregreg et Marina d’Agadir : sept ports qui s’inscrivent dans le Plan Azur pour la promotion du tourisme. Il y a ceux qui entament leur mue pour bientôt se transformer en marina, en port de plaisance et ceux dont la consécration n’est plus à faire.
Rabat et le projet d’aménagement du fleuve Bouregreg aboutira quant à lui à la création d’une cité lacustre. Une séquence pilotée par le groupe CDG et la holding Sama Dubaï qui réalisent en outre une marina fluviale, un port de plaisance, des complexes hôteliers et la Cité des arts et des Métiers. La valorisation de la corniche constituera l’ultime étape de cette métamorphose de la capitale du Maroc. Elle sera entreprise par le groupement émirati Eaâmar Properties PJSC.
Saïdia est l’un des autres grands port de plaisance, avec la station touristique Mediterrania Saïdia. Et Marina Agadir, nouvellement créée, ville étape de la Première Transat Classique, en août 2008.

Paru dans Arabies, Mensuel du monde arabe et de la francophonie - N° 251 - Mars 2008
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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 18:15

Les régions du Maroc, épicentres de tous les investissements




Au Maroc, le développement économique passe par les régions. Chacune d’entre elles développe ses compétences et catalyse l’investissement, en fonction de ses particularités environnementales, de ses infrastructures de transport, de santé, d’éducation ou de loisirs. Des projets structurants ont été lancés pour créer un effet vertueux de levier pour l'économie nationale. Certains arrivent à maturation, d’autres le seront dans les deux ans à venir, l’intention étant de diversifier les secteurs d’activités et de favoriser leur croissance, de sorte que l’économie du pays ne repose pas seulement sur des ressources dépendantes des conditions climatiques.

  12.Champ du fraisier  img_page1_5_3_1.jpg  img_page1_5_2_4.jpg



En janvier 2002, étaient créés les Centres Régionaux d’Investissements (CRI). Estimant que le cadre régional constituait la dimension territoriale et administrative la plus opportune pour faciliter l'aide à la création d'entreprises et aux investisseurs, le roi Mohammed VI dotait les CRI de fortes compétences et les plaçait sous la responsabilité des walis de région. Lors, allaient se structurer seize espaces territoriaux de développement économique, l’intention étant de positionner le pays comme une destination d’excellence, une terre attractive pour les capitaux, les compétences et les nouvelles activités, afin de développer l’emploi et de générer conséquemment de la richesse.
« Nous avons exprimé, à plusieurs reprises, notre volonté de promouvoir l'investissement, notamment les projets des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat, du tourisme, de l'habitat, des secteurs industriels et agro-industriels, et miniers qui sont créateurs d'emplois et de richesses, promoteurs de développement et facteurs du renforcement des capacités productives et d'épargne de notre jeunesse et des couches moyennes qui ambitionnent légitimement d'accéder à plus de progrès, de responsabilité et d'épanouissement » déclarait le roi dans une lettre adressée au Premier Ministre, en 2002.
Désormais, ces moteurs de développement que sont les CRI agissent de concert en faveur du renforcement du potentiel économique et commercial des différentes régions, à travers des zones et des pôles de compétitivité dédiés à moult secteurs d’activités. « Les secteurs technologiques à haute valeur ajoutée et ceux de service à fort potentiel d’emploi bénéficient dans ce cadre d’un intérêt particulier » précise la Direction des investissements qui a défini plusieurs stratégies. Une stratégie industrielle, le « Programme Emergence » ; une autre dans le domaine des nouvelles technologies : « Le contrat progrès 2006-2012 » ; le balnéaire avec le « Plan Azur » ; la stratégie artisanale « Vision 2015 » ; le projet « Rawaj 2020 » visant à la modernisation des espaces de commercialisation et un programme de construction de logements sociaux.
S’agissant du « Programme Emergence », l’ambition est de favoriser la croissance à l’export des « Métiers mondiaux du Maroc ». A savoir une filière offshoring avec l’externalisation des services aux entreprises ; les  Medzones Méditerranée » de sous-traitance industrielle des secteurs automobile, aéronautique et électronique orientées à l’export vers l’Europe, et la modernisation et la relance des piliers de croissance existants (agroalimentaire, transformation des produits de la mer et artisanat industriel). Ceci génèrera à l’horizon 2013 la création d’environ 440.000 nouveaux emplois.

Stratégie industrielle. Pour ce qui est de l’option offshoring, le Contrat Progrès 2006-2012 dans le domaine des nouvelles technologies positionne le Maroc dans une dimension TIC et Offshoring à l’échelle internationale. Le Grand Casablanca avec Casashore, le Technopolis de Rabat et le projet Fès Shore Park fournissent à cet effet leurs lots d’opportunités pour les marchés francophones, hispanophones, anglophones et germanophones.
aeropole01.jpgCapitale économique, la mégapole casablancaise est la première zone portuaire du Maroc avec 60% des échanges commerciaux et la première place financière, totalisant 30% du réseau bancaire. C’est également le premier district industriel (plus d’un tiers des établissements que compte le pays) et le premier contributeur à la création d’emploi (plus de 46% de la population active).
Rabat, la capitale politique est l’autre pôle stratégique et administratif majeur. Quatre parcs industriels y sont programmés en plus de Technopolis orienté vers le développement de logiciels, l’ingénierie et la gestion des réseaux. A la pointe de l’innovation, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër joue un rôle fondamental en matière de recherche scientifique, de formation et de culture. Desservie par des infrastructures autoroutières de qualité, le territoire ouvre sur l’international par voie océane, et aura prochainement son tramway.
Le troisième pôle industriel High Tech de compétitivité dédié à l’offshoring est localisé dans la région de Fès-Boulemane, tout comme Fès Technovalley pour les Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication. » En 2007, le CRI se voyait d’ailleurs décerner le label "EC- Business and Innovation Centres" par le réseau européen des Business and Innovation Centres (EBN).
Quant à l’option sous-traitance industrielle, des sites dédiés aux industries automobile, aéronautique et électronique sont pour une bonne part concentrés à proximité du port Tanger-Méditerranée -le nouveau port de transbordement- et de Tanger Free Zone (TFZ) où est implanté « Automotive City » et « Electronic City ». Forte de sa localisation géostratégique d’exception, la ville blanche s’est munie d’une zone d’exportation, d’une zone franche aéroportuaire, et d’un parc industriel. Elle se pose également en place financière offshore de choix. Toutes choses la hissant au deuxième rang national en terme d’emplois. L’industrie de transformation des ressources minières.
Il est à noter qu’outre ces activités, le Maroc recèle de nombreuses ressources minérales qui favorisent de fait les industries chimiques et para-chimiques. C’est le troisième producteur et le premier exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de tonnes). Le centre minier de Khouribga, dans la région Chaouia-Ouardigha exploite l’un des principaux gisements. En sus, des mines de charbon, plomb, argent, or, zinc, cuivre, cobalt, manganèse, antimoine, barytine, fluorine, sel, gypse, argiles, pyrophilite, feldspath, mica, bentonite, calcite et talc sont en cours d’exploitation aux quatre coins du pays qui possède également des gisements de fer et de métaux ferreux.

L’agroalimentaire et les produits de la mer. Le troisième axe de développement de la stratégie Emergence repose sur la modernisation et la relance des trois moteurs historiques de croissance du secteur industriel que sont l’agroalimentaire, la transformation des produits de la mer et l’artisanat industriel. Quatre pôles agro-industriels sont définis : le bipôle Meknes-Fès, le Gharb, l’Oriental et le pôle agro-technologique de Souss-Massa-Draâ. Deux filières clés sont particulièrement développées : les fruits et légumes ainsi que les corps gras, et une option produits « bio » et plats cuisinés est par ailleurs valorisée.
Meknes-Tafilalet est une région dont la richesse provient de ses sols abondamment fertilisés par ses ressources hydriques, du génie des chercheurs chevronnés de ses quatre universités, et aux cultivateurs qui contribuent à cette réussite. Le territoire dont l’arboriculture fruitière tout comme le maraîchage occupent une place de choix à l’échelle nationale est le premier producteur de pommes, deuxième de dattes, cœur du vignoble marocain et important producteur d’olives, d’amandes et d’agrumes. L’activité agro-industrielle de transformation est de ce fait particulièrement offensive, avec l’exportation vers les marchés européen, nord-américain, japonais, syriens.
Le Gharb-Chrarda-Beni Hssen est quant à lui la plus grande réserve d’eau d’Afrique du Nord et le périmètre d’irrigation le plus étendu du pays. De nombreux barrages permettent des cultures variées sur une surface agricole de 600 000 hectares.
Entre littoral et palmeraies, l'Oriental s’étend sur 82.820 Km², soit l'équivalent de l'Autriche ou de la Corée du Sud. Les secteurs de l’agriculture, et de l’industrie agroalimentaire sont largement investis, entre Oujda-Angal tout à la fois siège administratif, centre commercial et pôle universitaire, Berkane l’agro-industrielle et Nador, deuxième place financière en dépôts bancaires après Casablanca.
Dans le Souss Massa Drâa, l’agriculture se focalise sur la production d’agrumes, tomates, roses, safran…et de la célébrissime huile d’argane, l’or auburn, dont elle détient le monopole mondial. L’agro-industrie occupe la deuxième place du Maroc, appuyée en cela par le cluster Agrotech axé sur la R&D. La région culmine également dans le secteur halieutique, premier au rang national pour l’exportation des produits de la mer. Un pôle de compétitivité optimise son essor.
Quantité d’autres provinces sont également positionnées sur le segment de la transformation des produits de la mer, dans ce pays qui compte onze ports de pêche. Citons notamment les régions des provinces du sud Sahara, de Marrakech et Doukkala-Abda, ainsi que celles la rive méditerranéenne.

  17.Peche  poterie

La stratégie artisanale « Vision 2015 ». L’artisanat, troisième moteur historique du secteur industriel, se développe à l’export sur l’ensemble des filières décoration, ameublement, bijouterie, habillement et accessoires, et poursuit sa croissance sur le marché local à destination de la clientèle touristique. Cette ressource brillamment exécutée par d’éminents artisans et artistes permet au royaume chérifien d’afficher un label made in Morocco porteur à l’international d’une griffe renommée.
S’illustre précisément dans ce secteur la région de Taza-Al Hoceima-Taounate dont le tissu industriel entre autre dominé par le textile et le cuir est fédéré en coopératives, et Fès, ville multiséculaire célébrant en 2008 les 1200 ans de sa création, qui valorise les arts et métiers artisanaux dans sa médina classée patrimoine universel de l’humanité.
Mentionnons également la majestueuse tradition du tissage de tapis, symbole de l’esthétisme de la civilisation arabo-berbère marocaine qui inspira nombre de peintres européens des 19è et 20è siècle, envoûtés qu’ils furent par la magie de cet art.

1060620091250441Tourisme avec le Plan Azur. C’est l’autre projet structurant de la stratégie de développement économique du Maroc. Le potentiel touristique est en effet remarquablement optimisé, et ce depuis des années déjà. En 2006, 6,6 millions de touristes ont ainsi été accueillis. L’objectif est d’atteindre les 10 millions en 2010 et d’établir dès 2009 une nouvelle « Vision 2020 ».
Pour cela, six stations balnéaires font l’objet d’attentions particulières : Taghazout Agadir, Port Lixus à Larache dans la région de Tanger-Tetouan, Mazagan à Al Jadida, Mogador-Essaouira, Saïdia avec Mediterrania Saïdia et Plage Blanche près de Guelmin, l’un des trois centres régionaux du Sud Sahara.
Ces actions s’accompagneront du développement de la formation professionnelle dans le secteur du tourisme, avec la création de 612.000 emplois à l’horizon 2010.
En parallèle, sont repositionnés via le « Plan Mada’In » des destinations déjà existants tel que Rabat avec les grandes opérations d’aménagement de la vallée du Bou Regreg et de la valorisation de sa corniche. L’ensemble comprend infrastructures touristiques et immobilières, ainsi qu’une marina.
Casablanca, Tanger, Tetouan, Fès, Meknes, Agadir et Ouarzazate-Zagora sont également au cœur du dispositif de développement régional touristique. A souligner que l’industrie cinématographique qui est le moteur de croissance de la province de Ourzazate draine une clientèle considérable.
Le tourisme rural et de montagne est pour sa part promu à Ifrane dans le Moyen Atlas, à Chefchaouen la forestière qui développe l’écotourisme, à Immouzer et Ida Outanane. Quant au tourisme lié aux sports maritimes tels que la glisse ou le surf, Dakhla et Safi seront ses terres d’élection, tandis que le parachutisme sera privilégié à Beni Mellal, riche région du Haut et Moyen Atlas qui capitalise sur le tourisme vert, de montagne et d’aventure.

Paru dans Arabies, Mensuel du monde arabe et de la francophonie - N° 259 - Novembre 2008

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 14:00

Le roi de la joaillerie s’expose dans la capitale impériale

 

Rabat, 13 mai 2009

 

 


189 8990Le 13 mai 2009, Cartier inaugurait sa deuxième boutique au Maroc. Après Casablanca en 2004, c’est à présent à Rabat de devenir l’élue du maître incontesté du savoir-faire joailler.

 

 

 

Cartier. Une signature emblématique d’une tradition d’exception dans l’art de la haute joaillerie. Une enseigne prestigieuse qui, depuis 1847, façonne et expose dans les mégapoles du monde entier ses créations inédites et inégalées. Montres, bijoux, accessoires, briquets, stylos, maroquinerie et parfums…

Un parcours d’excellence pour le leader mondial de la joaillerie et de la montre joaillerie, et le numéro 2 de l’horlogerie.

Un succès jamais démenti pour celui qui a su résister à toutes les crises. Et qui le prouve encore, en inaugurant avec force maestria sa deuxième boutique au Maroc, à Rabat, cinq ans après Casablanca. C’était le 13 mai dernier, rue du 16 Novembre 1956.

 

L’art d’être unique. Dans un écrin de cristal et de velours rouge, Cartier lève le voile sur ses collections. L’intemporelle bague Trinity, trois ors entrelacés, symbolisant l’amour, l’amitié et la fidélité. Platine, or rose, or jaune. Sertie de diamants, dans sa nouvelle collection, ou encore déclinée en bracelet et collier. Sublimissime. Tout à côté, Panthère de Cartier, la féline effigie dont les yeux émeraude dardent la main qui la frôlera. Sur un autre présentoir, les boucles d’oreilles Cartier de lune, de délicates pièces de joaillerie douces et moirées. Pour contenter l’insatiable appétence de nouveautés, les lignes Inde mystérieuse et Caresse d’Orchidées sauront calmer les esprits enfiévrés par tant de beauté. Le joailler magnifie en effet à l’envi les divines perles qu’il met en scène dans des apparats de reine. « Célèbres ou inconnues, elles déroulent leur charme tout au long de la création Cartier, offrant leur lot de féminité, de délicatesse et de légèreté… » avertit le créateur. Les biographes racontent que ces mêmes précieuses perles, naguère pêchées dans les eaux miraculeuses du Golf de Bahreïn, furent découvertes par Jacques, le premier d’entre les trois frères Cartier et qu’elles lui portèrent chance… Aujourd’hui, les belles de Rabat arborent les audacieux sautoirs lors de leurs promenades sur les quais de la Marina. Et l’éclat de leurs parures voilées de mystère se reflète sur l’ondoyante mère océane…    

S’agissant de l’horlogerie, même précision d’orfèvre pour ces montres bijoux de très haute facture. Ballon bleu de Cartier Tourbillon volant en est sans conteste l’une des plus mythiques illustrations, avec son boitier en or rose ou gris, sa glace saphir, ses aiguilles en acier, et son bracelet en alligator pour ornementer le tout.

Dans la gamme des parfums, l’enchantement est tout aussi grisant. Roadster s’y attache, distillant des fragrances bergamote pour la note de fraicheur, rehaussées d’une touche de menthe et d’un accord vanille patchouli qui confère à ce parfum pour hommes sa pointe de sensualité. Enfin, pour parachever cette subtile et envoûtante inflorescence, la senteur minérale de la fougère.

Et l’on pourrait ainsi décrire des heures et des heures durant ces incommensurables collections, tant le choix des prestigieux articles de la célébrissime griffe est infini, et sans cesse renouvelé, via de nouvelles lignes lancées périodiquement. Et tant les pièces uniques  permettant la personnalisation d’un bijou sont légion. Cela, bien évidemment, grâce au talent sans limites de maîtres joaillers et sertisseurs.

 

Une présence à l’international. Et la légende dure ainsi depuis 165 ans ! Comprendre alors comment la marque Cartier a-t-elle bien pu résister aux caprices du marché et de la mode, c’est forcément s’intéresser à son expansion géographique. A commencer par son positionnement sur les pays dits émergents.

« Avec nos créations planétaires, nous sommes la première marque de luxe en Chine, et  sommes aussi présents en Russie, à Dubaï, Abou Dhabi, au Koweït, au Bahreïn, en Arabie Saoudite, en Afrique du Sud… Bref, dans tous les pays qui sont aujourd’hui en forte croissance. Ceux qui ont eu l’audace d’y aller ont ainsi pu résister au choc provoqué par la crise économique » atteste Bernard Fornas, Président de Cartier International. Il précise que cette tradition est au demeurant fort ancienne. « Il y a cent ans déjà, les frères Cartier n’hésitaient pas à prendre le bateau pour aller proposer aux Maharadjahs leurs collections.»

Et l’ouverture de cette nouvelle boutique Cartier à Rabat le confirme. Ici, les montres joaillères ainsi que la maroquinerie sont extrêmement appréciées par la clientèle -tout comme la gamme exclusive des Mains de Fatma, en haute joaillerie. Alors, après le succès de l’enseigne à Casablanca, capitale économique de la monarchie chérifienne, Cartier affiche sans ambages ses prétentions à Rabat, impériale capitale politique de la dynastie alaouite.

Et à quelques heures de la soirée qui marquera l’ouverture de la deuxième boutique marocaine, direction la Tour Hassan, pour un entretien exclusif de Monsieur le président de Cartier International, dans l’intimité d’un jardin arabo-andalou, avec en toile de fond, le bruissement imperceptible de l’eau d’une fontaine… « Le Maroc fait partie de la grande famille Cartier. C’est une belle place avec laquelle nous partageons quantité de valeurs communes : le goût de l’esthétique, du raffinement et de l’élégance féminine. Nous le savions en nous implantant à Casablanca, mais cela va au-delà de nos espérances. Aussi , après Rabat, ouvrirons nous peut être demain, Incha’ Allah, une boutique à Marrakech ! »

 

Une enfance marocaine. Bernard Fornas sait de quoi il parle. Il est en effet natif de Casablanca, où il a vécu, voilà cinquante ans…« Je suis un enfant d’ici. Mes quinze premières années, c’est à Casablanca que je les ai passées. J’ai effectué ma scolarité au lycée Lyautey où j’ai d’ailleurs étudié l’Arabe. »  De retour au "natal", le Maroc de son enfance, il se laisse aller à quelques confidences, gagné par cette confiance que lui inspirent des lieux chargés de souvenirs, et dont les réminiscences refont surface, au fur et à mesure qu’il déroule le fil de l’histoire… Marrakech, La Mamounia, la station de l’Oukaïmeden où jadis sa famille allait faire du ski… Et puis Ifrane, et tant d’autres endroits évocateurs d’autant d’anecdotes… « C’est un bonheur que d’être là, dans ce pays si fascinant… Un vrai plaisir. Pour rien au monde, je ne voudrais manquer une occasion de venir ici. Ces couleurs intenses, cette architecture aux courbes si majestueuse, ces relations empreintes de tant d’humanité, la prégnance si forte de la spiritualité… tout est si chargé d’émotion ! » Le président de Cartier exulte. Il s’autorise aux projections les plus optimistes dans ce pays dont le positionnement sur la scène internationale se renforce de jour en jour. Et de rappeler que les royautés successives ont façonné les contours de cet état entré de plain-pied dans la modernité, tout en conservant ses ancestrales traditions. Depuis Mohammed V et son retour d’exil de Madagascar une fois sa souveraineté recouvrée, jusqu’à la poursuite de la restructuration du pays par Hassan 2, puis par son fils, Mohammed VI. « Cela concourt de fait au formidable essor économique de ce pays dont le développement politique, industriel et social va indéniablement crescendo. »

 

Ambiance Cartier. Et démonstration a été faite de la capacité du Maroc à accroître ses potentialités lors de la soirée inaugurale de la boutique Cartier à Rabat Agdal, le 13 mai. « L’ouverture a lieu dans l’une des rues les plus prestigieuses de la capitale que nous sommes en train d’aménager en site dédié aux enseignes de luxe » assure Omar Bahraoui, le précédent maire de Rabat. « De plus, la ville attire bon nombre d’investisseurs étrangers en raison des multiples atouts et des garanties qu’elle présente, et ce, en dépit de la crise mondiale » ajoute-t-il.

Pour preuve, la veille a également eu lieu la pose de la première pierre du complexe résidentiel et touristique Bab Al Bahr, situé à l’embouchure du fleuve Bouregreg. L’événement s’est déroulé sous la conduite du Prince Moulay Rachid accompagné par le Prince héritier d'Abou Dhabi, Cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan. Le projet d’un montant estimé à 750 millions de dollars résulte d’une joint-venture entre l'Agence du Bouregreg et le holding Al Maabar.

C’est donc dans un contexte très favorable que s’est déroulée l’inauguration de la boutique Cartier. Robert Fornas a déployé tout son talent pour accueillir ses mille invités de marque. Et jusqu’au bout de la nuit, la première marque du luxe à l’international a illuminé de son éclat Rabat, ville impériale où sont désormais exposés les  somptueuses œuvres d’art du roi des joaillers.


Paru dans Arabies, Mensuel du Monde arabe et de la francophonie - N°267/268 - Juillet-Août 2009


 

 

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