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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 11:39

 

Elections présidentielles françaises

La voix de l’Afrique

 

Paru dans Les Afriques – 22 mars 2012

 

Alors qu’en France, la campagne électorale bat son plein, l’Afrique et sa diaspora commentent ce scrutin présidentiel.

Bien qu’étant souvent désignée comme « minorité visible », la diaspora africaine est peu présente dans les états-majors des formations politiques qui concourent à l’élection présidentielle. Elle représente pourtant un certain pourcentage de voies qui pourrait bien faire la différence au deuxième tour, le 6 mai.

Depuis quelques années, les Français issus de la « diversité » sont en effet plus nombreux à intégrer et militer dans les partis politiques. Mustapha Ghouila, secrétaire adjoint dans le département du Rhône de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le confirme, et convient que les appareils qui barrent l’accès à la diversité sont voués à la disparition. « On ne peut pas exclure une partie des Français », fait-il remarquer.

Un opérateur économique malien vivant en France souligne d’ailleurs que sur le terrain de la diversité, c’est le président Sarkozy qui a été à l’initiative de l’entrée dans le gouvernement de Rama Yade, Rachida Dati et Fadela Amara. Mais, en dépit de cela, il constate que la diaspora africaine a le cœur à gauche. Un entrepreneur burkinabè résidant en France valide cette hypothèse. « La diaspora a plus d’affinités avec le Parti socialiste (PS), même si, dans les faits, c’est l’UMP qui est plus ouverte pour intégrer dans ses listes des « Noirs ». Au PS, il y a souvent plus de figurants que de premiers rôles », souligne-t-il. Face à tant d’atermoiements, une Française d’origine centrafricaine a pour sa part tranché. Elle explique qu’elle a coutume de voter à gauche aux présidentielles et à droite aux législatives. 

D’autres en revanche – et ils sont nombreux – ne votent pas. Les jeunes des « banlieues », par exemple. « Les jeunes ne croient plus à la politique », convient Mustapha Ghouila, même s’il admet que Jean-Luc Mélenchon recueille plus de sympathie auprès de ce public. Ce candidat parviendra-t-il alors à les amener dans l’isoloir ? Réponse le 22 avril.

 

Faible intérêt en Afrique

De l’autre côté de la Méditerranée, les débats pré-électoraux en France ne dopent pas l’audience. On suit mollement, sans conviction. La capacité des candidats déclarés à renouveler les termes des échanges avec le continent fait du reste peu illusion. Rares sont ceux qui croient à un potentiel dégel des relations. Certains pensent que c’est bien plus au niveau de l’Europe que le débat doit s’engager.

Au passage, on critique l’actuel président de la France. En cause, ses méthodes employées en Libye, qui n’ont pas fait l’unanimité, et le discours de Dakar, resté gravé dans les mémoires. On lui reproche également la focalisation sur les populations immigrées. « C’est très regrettable », commente un expert économique tunisien, ajoutant : « Il contribue à creuser encore plus le fossé de la défiance ».

Au Burkina Faso, il en est pour trouver intéressant les propos d’Eva Joly, d’Europe écologie-Les Verts, notamment son discours sur la pollution de l’eau qui résulte de l’exploitation - par une multinationale française - des gisements d’uranium au Niger.

Mais, globalement, on considère les débats peu consistants. On regrette l’absence de profondeur de la politique économique étrangère. « Les deux principaux candidats ne semblent pas prendre la mesure des enjeux financiers et budgétaires. Ils semblent promouvoir sur ce plan une politique de continuité à peine liftée », souligne un observateur tunisien.

 

Marcel Bile, consultant et responsable d’édition. Côte d’Ivoire.

 

Que pensez-vous de la teneur des débats politiques en France, en cette période pré-électorale ?

Les candidats font des polémiques inutiles sur des questions futiles. Les attaques sont sans fondements, milles promesses sont faites aux populations, comme à l’accoutumée.

 

Pour qui pensez-vous que la diaspora africaine de France vote-t-elle majoritairement ?

Pour  personne. Aucun des candidats n’a de programme d’intégration pour les communautés autres que françaises.

 

Chemsedine Sidi-Baba, Directeur Associé Urbasoft. Maroc

 

Que pensez-vous de la teneur des débats politiques en France, en cette période pré-électorale ?

Le débat ne se focalise pas sur un modèle de société, sur les erreurs des différents gouvernements ou sur l’avenir du pays, mais sur le rejet des minorités, désignées comme responsables de l’échec économique de la France.

 

Quel candidat ou parti politique serait le plus à même d’engager des échanges  équitables et durables avec l’Afrique ?

Aucun, car seuls les intérêts de la France priment !  L’Afrique a toujours été le moteur économique de la France, et le terrain de prédilections des grandes entreprises françaises, mais notre continent n’obtient rien en retour.

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