Burkina Faso/Evènements

Terre de rencontres économiques et culturelles 

 Paru dans African Business - Septembre-Octobre 2010 

Le Burkina Faso accueille tout au long de l’année des évènements dédiés au commerce international et au développement économique, à la recherche scientifique, à l’art et à la culture, au tourisme ou encore à l’artisanat.

Situé au carrefour de la sous-région, le Burkina Faso est une place incontournable. La capitale, qui est le siège de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), est un pôle économique et culturel majeur à l’échelle continentale et au niveau de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Nombreux sont les décideurs, les chercheurs et les esthètes à investir Ouagadougou en diverses occasions. Les évènements à vocation internationale sont en nombreux, a l’instar d’Africallia, le Forum ouest-africain de développement des entreprises qui a réuni, en mai, 250 entreprises d’une vingtaine de nationalités et a permis la planification de 4 000 rendez-vous d’affaires. Le pays accueille régulièrement des colloques scientifiques et technologiques associant des centres de recherche d’Afrique, d’Europe, d’Asie ou d’Amérique. En juillet, le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) a ainsi enregistré la participation de 800 personnes dans le centre de conférences Ouaga 2000.

A la croisée des civilisations et des cultures, le Burkina Faso est une terre féconde en manifestations de tout acabit. Doués d’efficacité pour structurer et optimiser leurs potentialités, les Burkinabé font autorité dans l’animation évènementielle. Des happenings autour des performances artistiques et culturelles aux compétitions sportives (dont le Tour du Faso est l’une des déclinaisons), la palette d’activités est vaste. Disposant des infrastructures et des équipements nécessaires, ainsi que d’un environnement propice à la tenue de congrès et à la découverte de sites touristiques d’exception, les acteurs du secteur maximisent ces atouts. Et satisfont, en conséquence, les attentes des visiteurs en voyages d’affaires, de stimulation ou d’agrément.  

Pour promouvoir la destination auprès d’un large public, un événement y est consacré : le Sitho - Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou. Ce rendez-vous annuel des professionnels africains du secteur aura lieu fin septembre - début octobre sur le thème « Tourisme et traditions ». Outre la présentation de la destination burkinabè, il sera question du produit touristique continental, dans toute son amplitude. Quatorze pays africains sont attendus, des voyagistes d’Europe, du Canada et de Taïwan feront également le déplacement. « L’idée est de donner l’occasion aux tours operateurs occidentaux de  venir en Afrique pour tisser leurs relations commerciales et découvrir par la même occasion les produits qu’ils vont proposer à leurs clients », précisent les initiateurs du salon. Ils souhaitent dans le même temps que les potentialités touristiques burkinabé et africaines profitent à leurs résidents et vivifient le tourisme intérieur.

Une priorité gouvernementale

Au ministère de la Culture, du tourisme et de la communication, la montée en puissance de cette industrie fait partie des actions prioritaires. Le gouvernement a mené des réformes conséquentes afin de favoriser l’investissement dans ce domaine. « L’Etat a pris ses dispositions pour conforter le secteur privé sur le principe de la concurrence loyale », confirme Ibrahima Koné, de l’agence de voyages Lanko Tours, qui ajoute : « Nous sommes dans un pays stable qui dispose de dessertes aériennes quotidiennes et de paysages d’une incroyable diversité ».

Avec deux aéroports internationaux et une dizaine d’aérodromes secondaires, la navigation aérienne soutient le flux d’entrées de voyageurs sur le territoire. La compagnie nationale Air Burkina rayonne sur l’ensemble de l’espace de la Cedeao et dessert également Paris.

Du côté des équipements touristiques, les hôtels, les espaces de restauration et les salles de conférences proposent leurs prestations. Ouagadougou, située à l’épicentre d’une région axée sur le tourisme d’affaires et de congrès, s’est dotée d’établissements de standing pour accueillir les rendez-vous internationaux.

Dans la partie ouest du pays, dont la ville emblématique est Bobo-Dioulasso, les promoteurs sont à pied d’œuvre pour augmenter la capacité hôtelière, à la veille des festivités du Cinquantenaire de l’indépendance. Tout sera ainsi agencé pour promouvoir le tourisme de découverte dans la région des Hauts-Bassins.

Dans bien d’autres localités encore, des évènements culturels et des échanges commerciaux sont savamment orchestrés. Les grands rassemblements des peuples nomades du Sahel ne manquent pas d’attrait pour une clientèle de touristes en quête d'aventure et de découverte. A l’Est, en pays gourmantché, c’est le tourisme cynégétique et de vision qui domine un territoire dont la faune et la flore sont d’une extrême diversité. Et pour les écotouristes en quête d’authenticité, des excursions en pays gurunsi permettent de découvrir l’habitat traditionnel Kassena.

Depuis plusieurs décennies, le Burkina Faso s’est imposé sur la scène continentale et internationale comme le lieu de toutes les rencontres culturelles. A Ouagadougou, Koudougou, Ouahigouya, Boussé, Issaogo, Irian, Bobo Dioulasso et en bien d’autres lieux,  se déroule une multitude d’évènements. Des spectacles dédiés à l’art vestimentaire ou aux arts dans la rue, aux masques, aux contes, à la danse, au théâtre, des festivals consacrés aux livres, aux musiques (jazz, hip hop ou du Sahel), aux cultures rurales et urbaines, aux enfants…

Le pays est passé maître en l’organisation de ces opérations, ce qui lui a valu d’être promu « Capitale culturelle de l’Afrique et capitale de l’artisanat africain via le Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), le plus grand marché d’objets d’art africain qui a lieu du 29 octobre au 7 novembre.

Le Burkina Faso est également à l’origine d’un évènement continental d’envergure qui consacre le 7^e art : le légendaire Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). « Locomotive de toutes les grandes manifestations culturelles du continent, c’est le seul événement inscrit à l’agenda mondial de la culture depuis quarante ans », selon les termes de Filippe Savadogo, ministre de la Culture. En février 2011, seront projetés et primés les films et vidéos de tout ce que le marché africain du cinéma et du documentaire compte comme réalisations.

Au « Pays des hommes intègres », les cultures sont célébrées à la hauteur de leurs vertus. Les touristes et les congressistes sont toujours plus nombreux à venir apprécier cette ambiance atypique dont la capitale, en particulier, est coutumière.

Ouagadougou ambitionne à présent de s’imposer en tant que destination Mice (Meeting, Incentive, Congres and Events) dans les brochures des tours opérateurs d’Afrique et d’ailleurs.